Togo : le Front TPMC dénonce l’arrestation de Marguerite Gnakadé

Le Front Touche Pas À Ma Constitution (TPMC) a dénoncé, dans un communiqué publié mercredi, l’arrestation de l’ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakadé. Selon le mouvement, des forces de sécurité lourdement armées ont fait irruption à son domicile à Lomé avant de l’emmener vers une destination inconnue. L’organisation qualifie cette interpellation d’« abus de pouvoir » et la présente comme un nouvel exemple d’intimidation politique.
Depuis mai 2025, Marguerite Gnakadé s’est éloignée du cercle présidentiel et s’est engagée dans une opposition ouverte au régime en place. Elle a multiplié les critiques contre plus de vingt ans de gouvernance, qu’elle qualifie de « catastrophique », et a appelé publiquement au départ du chef de l’État. Le 30 août dernier, elle s’était affichée aux côtés du mouvement citoyen M66 lors d’une manifestation.
Le TPMC estime que son arrestation est directement liée à ses prises de position et dénonce une atteinte grave à la liberté d’expression. Le regroupement appelle à la « libération immédiate et sans conditions » de Marguerite Gnakadé ainsi que de plusieurs autres détenus politiques, dont certains sont en grève de la faim.
Pour l’heure, aucune explication officielle n’a été donnée par les autorités sur les raisons de cette interpellation. Ce silence alimente les inquiétudes d’une nouvelle vague de répression, rappelant les arrestations passées de figures comme Kpatcha Gnassingbé en 2009 ou Félix Kadanga en 2020. À Lomé, cette affaire est déjà perçue comme un signe du durcissement du pouvoir face à une contestation grandissante.