« J’ai perdu le contrôle » : les aveux troublants de l’homme qui a tué sa mère à Sanguéra

Kokouvi Mawuna, 42 ans, est aujourd’hui au cœur d’un drame qui a glacé tout un quartier. Le 3 octobre dernier, cet homme a sauvagement tué sa mère à Sanguéra-Klémé, une banlieue de Lomé. Revenu au Togo après dix ans passés dans une prison américaine, il vivait isolé et renfermé sur lui-même. Ses voisins, conscients de son instabilité, n’auraient jamais imaginé qu’il puisse commettre un tel acte.
Ce jour-là, sa mère, Mme A. Amah, était venue lui rendre visite pour tenter de calmer des tensions familiales persistantes. Mais la discussion a rapidement dégénéré. Pris d’une colère incontrôlable, le quadragénaire s’est saisi d’une machette et a frappé sa mère à plusieurs reprises avant d’être arrêté quelques heures plus tard par la police. Une scène d’une extrême violence qui continue de choquer la population locale.
Devant les enquêteurs, Kokouvi Mawuna a reconnu les faits, mais affirme ne plus se souvenir du moment exact où il a perdu le contrôle. Il parle d’un « trou noir » et d’un « état de trouble total », déclarant avoir agi sans conscience de ses gestes. Ses propos confus, mêlant rancune familiale et souvenirs d’enfance, laissent penser à une profonde détresse psychologique. Une expertise psychiatrique a été ordonnée pour évaluer son état mental au moment du crime.
Ce drame relance les interrogations sur la réinsertion des ex-détenus revenus de l’étranger, souvent sans accompagnement psychologique ni suivi social. À Sanguéra, la consternation demeure. Les habitants, encore sous le choc, peinent à comprendre comment un fils a pu s’en prendre à celle qui lui a donné la vie.
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