À Lomé, les centrales syndicales GSA, UNSIT et STT avaient prévu de réunir les travailleurs le 31 octobre 2025 autour du thème « liberté syndicale et dialogue social ». Cette initiative visait à renforcer la défense des droits des salariés dans un contexte où les débats sur les conditions de travail et la justice sociale s’intensifient. L’Assemblée générale devait rassembler les employés de la capitale et de ses environs pour discuter des enjeux liés aux droits du travail et au dialogue social.
Cependant, la rencontre prévue à l’Agora Senghor a été annulée à la dernière minute. Selon les autorités, les organisateurs n’avaient pas transmis la lettre d’information préalable exigée par l’administration. Cette décision, communiquée par le Préfet du Golfe, a été perçue par les syndicats comme une atteinte à la liberté syndicale, en contradiction avec les conventions internationales ratifiées par le Togo, notamment la Convention 087 de l’OIT et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Malgré ce contretemps, les responsables syndicaux appellent à maintenir la mobilisation. Baba Awoula Yati, secrétaire général du GSA et porte-parole des centrales, a souligné que les sujets abordés lors de l’AG sont « des sujets de taille » et qu’il ne faut pas se laisser détourner de l’objectif. Les travailleurs sont donc invités à rester vigilants et prêts à participer à la prochaine convocation.
Parmi les thèmes qui devaient être discutés figurent le licenciement discriminatoire des employés protégés et des femmes à SUNU Bank Togo, l’assurance maladie universelle, le pouvoir d’achat des travailleurs, les dossiers des usines Togotex et SET, ainsi que la révision des conventions collectives interprofessionnelles et sectorielles et des statuts particuliers de la fonction publique. Ces dossiers témoignent des préoccupations majeures du monde du travail togolais et de la détermination des syndicats à faire respecter les droits des salariés.







