Les organisations professionnelles TRP, UPF-Togo et SYNJIT tirent la sonnette d’alarme face à une série d’incidents récents visant des journalistes togolais. Dans une déclaration publiée le 24 novembre 2025, elles dénoncent des actes jugés inquiétants pour la liberté de la presse, rappelant que le climat de travail des médias reste fragilisé depuis plusieurs années. Trois situations survenues à Lomé et Dapaong illustrent, selon elles, la persistance de menaces autant physiques que psychologiques contre les professionnels de l’information.
Le premier incident concerne une intrusion suspecte dans les bureaux d’Anani Galley, directeur de publication du Lateur Agricole et enquêteur au sein du consortium TRP. Un individu affirmant être un officier togolais s’est présenté de manière impromptue avant d’être raccompagné par un collègue du média. Quelques semaines plus tard, le journaliste Robert Douti, rédacteur en chef du journal Laabali, dit avoir été suivi à plusieurs reprises par des inconnus, une situation qui, selon lui, aurait nécessité des vérifications auprès des forces de l’ordre. Une troisième affaire implique Kokouvi G. Adegnon, responsable de la communication du TRP, dont le domicile a été visité de nuit par des hommes non identifiés.
Les organisations dénoncent des pratiques qui s’apparentent à des manœuvres d’intimidation et s’inquiètent de leur multiplication dans certains quartiers de Lomé. Elles estiment que ces actes, combinés à un contexte général de méfiance envers la presse, constituent une entrave au bon exercice du métier. Elles appellent les autorités à agir de manière urgente pour empêcher que ces situations ne s’aggravent et ne créent un climat d’insécurité durable pour les journalistes.
Dans leur déclaration, les trois organisations invitent l’État à renforcer la protection physique et numérique des acteurs des médias afin de garantir un environnement de travail sûr et conforme aux principes d’un État de droit. Elles réaffirment également leur engagement à suivre l’évolution des enquêtes ouvertes concernant ces incidents. Selon elles, la sécurité des journalistes est un pilier essentiel pour la bonne gouvernance et pour la construction d’une société inclusive et pacifique.









