Festival de Thiès : Momo Le Riche appelle à valoriser la musique togolaise

Festival de Thiès : Momo Le Riche appelle à valoriser la musique togolaise

Le Sénégal a accueilli en août 2025 le Festival Interculturel Négro-Africain de Thiès, organisé par Master In Harmony. Parmi les délégations présentes figurait le Togo, représenté par l’harmoniste et professeur Abotchi Kokou Moïse, plus connu sous le nom de scène Momo Le Riche. Pour l’artiste, cette rencontre fut une expérience marquante, riche en échanges et en apprentissages.

Durant le festival, la délégation togolaise a multiplié les activités : formations théoriques et pratiques, ateliers instrumentaux, ainsi qu’un concert de restitution mêlant les sonorités d’Ifè, d’Adja, d’Éwé et de Kabyè. Les musiciens togolais ont également pris part à une émission culturelle sur la RTS et à une conférence-débat consacrée aux influences extérieures sur la musique africaine.

Très marqué par l’accueil chaleureux du public sénégalais et par la diversité des sonorités africaines, Momo Le Riche a salué l’esprit collectif du festival : « Ce qui m’a le plus touché, ce sont les ateliers où des jeunes venus de différents pays ont travaillé ensemble, partagé leurs cultures et créé un répertoire commun. Nous avons vu naître une véritable œuvre interculturelle », a-t-il confié.

De retour à Lomé, l’artiste entend tirer des enseignements concrets de cette expérience. « Notre musique doit rester authentique tout en intégrant des influences extérieures de manière créative. Elle a un potentiel énorme pour rayonner à l’international », a-t-il déclaré, avant de souligner la nécessité de renforcer la formation musicale, d’encourager les échanges et de valoriser le patrimoine chanté du Togo.

Pour Momo Le Riche, la musique est à la fois un patrimoine, une force éducative et un moteur de développement. Convaincu de son rôle social, il plaide pour plus d’investissements dans la formation et la création de cadres d’échange interculturel. Une démarche qui, selon lui, permettrait de faire briller la musique togolaise bien au-delà des frontières.

Jeremy Ahossou

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