Le ministre togolais de l’Environnement, des Ressources forestières, de la Protection côtière et du Changement climatique, Prof. Dodzi Komla Kokoroko, a adressé une circulaire aux directeurs régionaux et préfectoraux ainsi qu’aux chefs de brigade forestière, les invitant à renforcer le contrôle et la répression des infractions dans le secteur forestier. Cette décision vise à assurer une meilleure application du Code forestier et à mettre fin aux dérives constatées sur le terrain.
Dans sa circulaire n°116/2025/MERFPCCC/CAB/SG, le ministre rappelle que les responsables régionaux de l’administration forestière sont « autorisés à transiger au nom de l’État avant, pendant ou après jugement pour les infractions en matière de ressources forestières », mais que ces transactions « ne deviennent définitives qu’après approbation de l’autorité compétente ». Il met en garde contre toute utilisation abusive de cette disposition qui, selon lui, ne doit en aucun cas remplacer la poursuite judiciaire.
Prof. Kokoroko dénonce par ailleurs certaines pratiques observées dans plusieurs localités, notamment « une fixation arbitraire des amendes et une saisie aléatoire en totale opacité des objets d’infraction et des produits délictueux », sans l’information préalable ou postérieure des responsables de l’administration. Pour lui, « le non-respect des règles et procédures instituées par les textes en vigueur encourage des dérives » qui compromettent la bonne gouvernance environnementale.
Le ministre exige donc que les infractions soient constatées uniquement par les agents assermentés et que les procès-verbaux soient « notifiés immédiatement aux contrevenants et transmis sans délai à la hiérarchie ». Il ordonne à ses équipes de « mettre fin au recours abusif et non encadré des transactions » et de veiller à ce que toute infraction soit poursuivie conformément aux dispositions légales en vigueur, afin d’empêcher toute récidive.
Le ministre Kokoroko rappelle que les agents de conservation et de protection des forêts demeurent pleinement responsables de la surveillance des zones placées sous leur autorité. Il leur interdit formellement de déléguer cette responsabilité ou de retarder les interventions en cas de flagrance.







