La révision constitutionnelle adoptée par les députés béninois lors de la séance plénière du 14 novembre 2025 marque un tournant politique majeur. Sous la direction de Louis Vlavonou, la majorité parlementaire a validé plusieurs changements profonds, dont l’allongement du mandat présidentiel de cinq à sept ans et la création d’une seconde chambre législative, le Sénat. Le vote, qui s’est poursuivi jusqu’aux premières heures du 15 novembre, s’est soldé par 90 voix favorables contre 19, sans abstention.
Cette réforme, initiée par deux députés proches du président Patrice Talon, introduit 15 nouveaux articles et en modifie 18 autres de la Constitution. L’un des points les plus marquants concerne le mandat présidentiel désormais fixé à sept ans, renouvelable une seule fois, limitant définitivement à deux le nombre de mandats qu’un citoyen peut exercer dans sa vie. Malgré l’opposition affichée de Boni Yayi et du parti Les Démocrates, les débats internes au sein de l’opposition ont affaibli leurs capacités de blocage.
Autre innovation majeure : la mise en place d’un Parlement bicaméral composé de l’Assemblée nationale et du Sénat. Les députés exerceront désormais un mandat de sept ans, tout comme les sénateurs, avec une règle stricte stipulant que tout élu quittant le parti qui l’a porté perd automatiquement son siège. Le Sénat aura pour mission principale de renforcer l’unité nationale, la démocratie, la sécurité et le développement, devenant un acteur essentiel dans l’examen des lois aux côtés du Président de la République.
La réforme touche également la gouvernance locale. Le mandat des maires et conseillers communaux passe lui aussi à sept ans, une première dans l’histoire politique du Bénin. Avec l’ensemble de ces mesures, le pays s’oriente vers une nouvelle architecture institutionnelle qui modifiera durablement l’exercice du pouvoir et l’organisation territoriale.







