Un atelier régional sur la formation des chercheurs et décideurs en formulation de politiques fondées sur les évidences s’est ouvert ce mardi 18 novembre 2025 à Lomé. Les travaux se poursuivront jusqu’au 21 novembre et réunissent des participants issus des ministères de la Santé, des universités et des institutions de recherche.
L’atelier s’inscrit dans la mise en œuvre de la résolution adoptée par l’Assemblée des ministres de la Santé de la CEDEAO en 2017.
Organisé par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), il vise à renforcer les capacités des participants pour leur permettre de formuler, mettre en œuvre et suivre des politiques et stratégies de santé fondées sur les données scientifiques et opérationnelles.
Les participants sont formés à comprendre les principes, les étapes et les outils de la formulation de politiques basées sur les preuves, à analyser et synthétiser les informations issues de la recherche, ainsi qu’à rédiger des notes de politique et conduire des dialogues constructifs avec les décideurs.
« Cet atelier traduit notre volonté de passer d’une culture de décision intuitive à une culture fondée sur la science et les réalités du terrain. L’objectif est de doter nos États membres de cadres capables d’élaborer, mettre en œuvre et évaluer des politiques de santé basées sur les preuves. Trop souvent, les résultats de la recherche restent confinés aux laboratoires ; notre défi est de les faire parvenir aux tables de décision grâce à un dialogue structuré et des mécanismes institutionnels adaptés. », a déclaré le professeur Joseph Olorunda, dans son discours de circonstance au nom du directeur général de l’OOAS.
« L’OOAS encourage chaque pays à mettre en place une plateforme nationale de collaboration chercheurs-décideurs. Une politique fondée sur les données probantes est plus juste, plus efficace et plus proche des populations », a ajouté le professeur Joseph Olorunda.
Il faut rappeler que la région ouest-africaine fait face à des défis majeurs tels que la mortalité maternelle, les maladies transmissibles et non transmissibles, le faible financement de la recherche et la fragmentation des interventions. L’atelier se concentre sur le renforcement des capacités des cadres afin de favoriser une meilleure utilisation des preuves dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de santé.
