La vie politique locale connaît un rebondissement majeur dans la commune de Kozah 1. La Cour suprême a annulé l’élection du bureau communal tenue le 16 octobre 2025, estimant que le scrutin n’avait pas respecté les exigences de pluralisme imposées par le décret n°2019-087/PR. La haute juridiction a ainsi enjoint au préfet de relancer le processus électoral dans un délai de quinze jours, obligeant les conseillers municipaux à retourner aux urnes.
Au centre du litige se trouvait la composition de l’exécutif municipal élu en octobre : un maire et trois adjoints, tous issus du parti UNIR. Or, la loi prévoit que lorsqu’il y a plus de deux adjoints, au moins l’un doit provenir d’une autre sensibilité politique afin de garantir la diversité et d’éviter une concentration excessive du pouvoir local. Cette disposition n’ayant pas été respectée, le mouvement indépendant Kozah Espoir a saisi la Cour pour dénoncer une « violation manifeste » des textes.
Son recours, introduit par le conseiller AGOUZOU Aklèsso, demandait l’annulation du mandat du maire Me N’Djelle Abby Eddah et de ses adjoints Awadé Hallawang, Tata Padabo Kèlem et Ani Mèhèza. La Cour suprême a finalement donné raison au plaignant, confirmant que l’absence totale de pluralisme contredisait l’esprit de la décentralisation et les règles qui encadrent la gestion locale.
Le préfet devra désormais convoquer un nouveau conseil municipal pour un vote conforme aux normes juridiques. Cette décision, l’une des plus marquantes depuis les élections municipales d’octobre, rappelle aux collectivités l’importance du respect strict des textes. Elle pourrait aussi pousser d’autres communes à revoir leurs pratiques pour éviter des contentieux similaires.
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