Au Togo, les tensions entre administration centrale et pouvoirs locaux refont surface après une décision du préfet du Golfe, Kossivi Agbodan, qui a ordonné la reprise totale d’une récente réunion du Conseil municipal de Golfe 4. Dans un courrier officiel adressé au maire Jean-Pierre Fabre, il estime que la session consacrée à la mise en place des commissions permanentes a été entachée d’irrégularités, notamment l’absence de notification préalable à l’autorité préfectorale, pourtant exigée par le décret n°2025-049/PR.
Le préfet relève également des manquements dans le mode d’élection des responsables des commissions. Selon lui, le Conseil municipal a procédé par un vote en séance plénière, alors que la loi impose que ces choix soient effectués au sein de chaque commission séparément. Il pointe en outre le cas de la commission des affaires domaniales et techniques, restée sans attribution, qu’il considère comme un signe de dysfonctionnement majeur dans la gestion municipale.
Face à ces « défaillances substantielles », Kossivi Agbodan exige une reprise complète du processus, tout en appelant à une distribution plus équilibrée des responsabilités internes. Cette décision intervient dans un climat politique déjà chargé, marqué par les relations tendues entre Jean-Pierre Fabre, figure de l’opposition, et l’administration centrale.









