Seuls les chefs de canton sont autorisés à pavoiser le drapeau national selon la loi N° 2007-001 portant organisation de l’administration territoriale.
La loi N° 2007-001 du 8 janvier 2007, régissant l’organisation de l’administration territoriale déconcentrée au Togo, stipule que les cantons et les villages sont des unités administratives. Cependant, le canton détient un statut hiérarchique supérieur, les chefs de canton étant les seuls à pouvoir siéger au Conseil National de la chefferie traditionnelle. Ces derniers, officiellement reconnus par décret et rémunérés par l’État, sont également dotés d’un secrétaire cantonal pour les assister dans leurs fonctions administratives.
La reconnaissance de cette autorité administrative et les compétences des chefs de canton leur confèrent une responsabilité importante dans la représentation des populations auprès de l’administration. Dans ce cadre, leurs palais sont considérés comme des administrations à part entière, et, à ce titre, ils sont autorisés à pavoiser le drapeau national, symbole de l’autorité de l’État.
L’affectation d’un secrétaire cantonal au chef de canton vise à garantir que le traitement réservé au drapeau soit respectueux et honorable, conformément à la symbolique nationale. Cette mesure renforce l’importance du pavoisement au sein de l’administration, assurant ainsi que l’honneur du drapeau soit préservé à tous les niveaux.
L’interdiction pour les chefs de village de pavoiser le drapeau national souligne la hiérarchie établie par la loi de 2007. En effet, cette distinction symbolique entre le canton et le village réaffirme l’autorité du canton en tant qu’unité administrative supérieure, contribuant ainsi à la structure et à l’organisation de l’administration territoriale du Togo.
Jeremy Ahossou