L’ANC en perte de vitesse : la démission de Mme Gbodzo révèle un malaise interne

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) subit un nouveau coup d’État dur avec la démission de Mme Gbodzo Afiwa Enyonam, maire de la commune Agoè-Nyivé 5. Dans une lettre envoyée au président du parti, elle annonce quitter l’ANC « avec effet immédiat », invoquant les « charges de la vie politique et les obligations partisanes ». Cette décision témoigne des tensions internes qui minent le parti, déjà en difficulté sur la scène politique nationale.
Mme Gbodzo exprime une certaine nostalgie en évoquant son parcours au sein de l’ANC. « C’est avec une pointe d’émotion que je prends congé du Parti qui m’a vu naître en politique », écrit-elle, soulignant les « essais et erreurs, apprentissages divers et rencontres attachantes et/ou improbables » qui ont marqué son engagement. Toutefois, cette déclaration révèle également une forme de lassitude face aux dysfonctionnements internes du parti.
L’ANC, autrefois perçu comme une alternative crédible, semble perdre en cohésion. La démission de cadres importants comme Mme Gbodzo a mis en lumière un malaise profond. Le parti peine à renouveler son discours et à mobiliser ses militants, laissant place aux frustrations qui se traduisent par des départs successifs. Cette situation soulève des interrogations sur la capacité de l’ANC à se repositionner efficacement.
Face à cette nouvelle perte, l’ANC devra rapidement redéfinir sa stratégie pour éviter une hémorragie plus importante. Si des figures clés du parti préfèrent jeter l’éponge, cela témoigne d’un manque de vision claire et d’un leadership fragilisé. La gestion interne et les orientations politiques semblent insuffisantes pour retenir les cadres compétents, un signal alarmant pour l’avenir du parti.
Mme Gbodzo, quant à elle, adresse tout de même ses « sincères vœux de succès » à son ancien parti. Une formule de politesse qui ne masque pas le fait que sa démission reflète une perte de confiance envers l’ANC. Ce départ s’ajoute à une série de revers pour le parti, mettant en évidence son incapacité à répondre aux attentes de ses propres membres.