L’Assemblée nationale togolaise a ouvert ce 24 novembre 2025 les travaux en commission consacrés à l’étude du projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Présidée par le Professeur Komi Selom Klassou, la séance a réuni plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre des Finances, Essowè Georges Barcola, et le ministre de l’Économie, Badanam Patoki. Cette étape marque le lancement officiel d’un processus budgétaire crucial pour l’orientation des politiques publiques et la gestion stratégique des ressources nationales.
Pour la première fois depuis l’adoption de la Constitution du 6 mai 2024, le budget sera examiné conjointement par l’Assemblée nationale et le Sénat. Le Président de l’Assemblée nationale a souligné que cette “double étude” introduit un fonctionnement pleinement bicaméral, renforçant ainsi la qualité et la représentativité de l’analyse budgétaire. Il a insisté sur la responsabilité particulière de la première chambre, chargée de produire une évaluation rigoureuse avant la transmission du texte à la seconde chambre.
Les premières projections dévoilées témoignent d’un contexte économique résilient. Le Togo devrait enregistrer une croissance du PIB réel de 6,5 % en 2026, tandis que l’inflation resterait maîtrisée sous la barre des 3 %, conformément aux normes de l’UEMOA. Le budget présenté, équilibré en ressources et en dépenses à 2 740,5 milliards de FCFA, reflète les priorités nationales, notamment le renforcement des secteurs sociaux, qui absorberont plus de 48 % des dépenses publiques. Le ministre Barcola a rappelé que ce projet repose sur une mobilisation accrue des ressources internes, une rationalisation des dépenses et l’achèvement des projets structurants déjà engagés.
Au-delà des chiffres, l’examen du budget 2026 est présenté comme un acte démocratique majeur. Il traduit, selon le Professeur Klassou, la vision d’un Togo “résilient et tourné vers l’avenir”, conforme à l’orientation impulsée par le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé. Le Président de l’Assemblée nationale a enfin exhorté les députés à mener les travaux avec rigueur, sens du devoir et esprit de responsabilité, afin que le processus budgétaire reste équilibré et bénéfique pour l’ensemble des citoyens.









