Lors du 7ᵉ sommet Union européenne–Union africaine tenu à Luanda, le Président du Conseil togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a rappelé l’urgence d’un partenariat stratégique face aux défis mondiaux. Dans un contexte marqué par l’insécurité et la fragmentation géopolitique, il a souligné que l’Afrique et l’Europe doivent désormais renforcer leur coopération pour préserver la stabilité commune. Selon lui, les deux continents font face à des enjeux « indissociables » qui exigent des réponses coordonnées.
Dans son intervention, Faure Gnassingbé a plaidé pour la mise en place d’une architecture de paix fondée sur la confiance, la résilience et la responsabilité partagée. Il a insisté sur le rôle central de l’Afrique dans la préservation de l’ordre mondial, affirmant que « la stabilité de l’Afrique conditionne celle du monde ». Pour le dirigeant togolais, paix et sécurité doivent être considérées comme des biens publics mondiaux, dont la première prise en charge revient aux États africains, soutenus par un partenariat équilibré avec l’Europe.
Le Président du Conseil a également appelé à une rénovation profonde du multilatéralisme. Il estime que ce mécanisme, bien qu’imparfait, reste indispensable pour défendre un ordre international juste et représentatif. Faure Gnassingbé a exhorté les dirigeants des deux continents à restaurer un multilatéralisme « nécessaire », fondé sur l’équité et la coopération renforcée entre l’Afrique et l’Europe.
Il a encouragé les partenaires à promouvoir une vision commune : celle d’une Afrique souveraine, stable et solidaire de l’Europe. À travers cet appel, il a réaffirmé que la coopération doit primer sur la compétition, et la confiance sur la peur. Selon lui, une Afrique forte renforce la sécurité européenne, tout comme une Europe engagée consolide la souveraineté africaine, preuve que les destins des deux continents sont intimement liés.
