Le 9ᵉ Congrès panafricain s’est ouvert à Lomé sous la présidence du chef de l’État togolais, réunissant responsables politiques, universitaires et représentants de la diaspora autour du thème du renouveau panafricain. Au cœur de cette rencontre, le ministre des Affaires étrangères, Prof. Robert Dussey, a donné le ton en rappelant les fondements idéologiques du mouvement, invitant les participants à recentrer le débat sur l’unité continentale et l’ouverture internationale.
Dans son intervention, Robert Dussey a mis en garde contre toute confusion entre nationalisme et panafricanisme. Il a rappelé que « l’idée est née des Afro-descendants et non des Africains », soulignant que ce courant historique dépasse les frontières étatiques pour porter une vision inclusive et mondiale. En saluant la présence de délégations venues du Brésil, des Caraïbes ou de la Colombie, il a insisté sur l’importance de la diaspora dans la construction d’un projet commun, ancré dans la solidarité et l’émancipation collective.
Le ministre a également appelé à un effort coordonné pour renforcer la voix du continent dans les réformes des institutions multilatérales. Selon lui, le renouveau panafricain ne pourra s’opérer qu’en mobilisant toutes les composantes du mouvement, en privilégiant une gouvernance souveraine et en redéfinissant les stratégies de coopération afin d’adapter l’Afrique aux mutations mondiales.
À travers les panels et consultations prévus jusqu’au 12 décembre, le congrès ambitionne de dégager une feuille de route opérationnelle pour affirmer davantage le rôle de l’Afrique sur la scène internationale. En mettant en avant la vision de Robert Dussey, cette édition s’impose comme un moment clé pour redonner souffle au panafricanisme et en réaffirmer la vocation universelle.









