Le Togo renforce son réseau routier pour devenir un hub logistique régional
Le Togo, grâce à sa position stratégique en Afrique de l’Ouest et son ouverture sur l’océan Atlantique, ambitionne de devenir un carrefour majeur pour le commerce et les affaires dans la sous-région. Cette transformation repose en grande partie sur des investissements massifs dans les infrastructures routières, visant à améliorer la circulation des biens et des personnes à l’échelle nationale et régionale.
Plusieurs projets d’envergure sont en cours pour moderniser le réseau routier togolais. Parmi eux, la réhabilitation de la route nationale numéro 5 reliant Lomé à Kpalimé, un chantier de 120 kilomètres nécessitant un investissement de 214 milliards de francs CFA. De même, la route Sokodé-Bassar bénéficie d’une rénovation avec un financement de 35 milliards de francs CFA, tandis qu’un projet de contournement de Sokodé, estimé à 24 milliards de francs CFA, vise à fluidifier la circulation dans cette région.
Un autre projet phare est le dédoublement de la voie nationale numéro 1, un axe essentiel pour la mobilité des populations et le transport des marchandises. Avec un budget de 620 millions de dollars, cette initiative vise à réduire la congestion du trafic et à améliorer les échanges commerciaux. Le soutien de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) permet également la réhabilitation d’axes stratégiques comme la route nationale numéro 17 reliant Katchamba à Sadori.
Pour garantir la pérennité de ces infrastructures, la Société autonome de financement de l’entretien routier (Safer), créée en 2012, mobilise des fonds via les postes de péage. Cette gestion efficace a permis d’étendre le réseau routier entretenu de 900 km en 2012 à 2 194 km en 2017, témoignant d’une volonté de modernisation durable.
Grâce à ces investissements et à une politique publique favorable aux échanges commerciaux et aux investissements étrangers, le Togo se rapproche de son objectif : devenir un hub logistique incontournable en Afrique de l’Ouest.
