Togo : 43 élèves exclus pour grossesses sur des mineures

Togo : 43 élèves exclus pour grossesses sur des mineures

Une décision régionale vient de frapper plusieurs établissements scolaires des Plateaux Ouest au Togo. Selon une note signée par le Directeur Régional de l’Éducation, 43 élèves ont été exclus pour l’année scolaire 2024-2025 après avoir été reconnus coupables d’avoir causé des grossesses chez des élèves filles. Cette mesure vise à endiguer un phénomène qui affecte les performances scolaires et le taux de scolarisation des jeunes filles dans la région.

Les autorités éducatives justifient cette décision par une « recrudescence inquiétante des cas de grossesses » dans les établissements de la région. Elles soulignent également l’impact négatif de ces situations sur la scolarité des jeunes filles, qui sont souvent contraintes d’abandonner les cours. En sanctionnant les élèves impliqués, les responsables espèrent dissuader de tels comportements et garantir un cadre éducatif plus sûr.

Cette exclusion est assortie d’une condition pour toute réinscription future des élèves concernés. En effet, la décision stipule qu' »après la période de sanction, ces derniers ne pourront être réintégrés dans un établissement de la région qu’à condition de signer un engagement écrit, accompagné de celui de leurs parents ou tuteurs ». Une manière pour les autorités de responsabiliser les jeunes et leur entourage face aux conséquences de ces actes.

Dans un contexte où la protection des élèves contre les violences basée sur le genre est une priorité, cette mesure s’appuie sur plusieurs textes législatifs, dont « la loi du 2 décembre 2022 sur la protection des apprenants contre les violences sexuelles ». Les chefs d’établissements et les inspections scolaires ont reçu pour mission de « veiller à la stricte application de cette décision ».

Cette initiative suscite diverses réactions au sein de l’opinion publique. Si certains saluent une décision nécessaire pour préserver l’éducation des jeunes filles, d’autres s’interrogent sur l’accompagnement des élèves sanctionnés et la prévention à long terme. Quoi qu’il en soit, cette exclusion marque un tournant dans la lutte contre les grossesses précoces en milieu scolaire dans la région des Plateaux Ouest.

Jeremy Ahossou

Jeremy Ahossou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *