A’Salfo présente un outil numérique pour révolutionner les droits d’auteur au Togo

Le monde artistique togolais s’apprête à bénéficier d’une avancée majeure dans la gestion des droits d’auteur. Le Bureau Togolais du Droit d’Auteur (BUTODRA) a dévoilé, ce mardi 15 octobre à Lomé, un nouvel outil technologique qui pourrait transformer le secteur : le « Boîtier GMC », un dispositif numérique en lien avec l’intelligence artificielle (IA), capable de simplifier la collecte et la répartition des droits d’auteur.
Le « Boîtier GMC », conçu par Salif Traoré alias A’salfo du groupe Magic System, permettra d’améliorer la collecte des données relatives à la diffusion des œuvres musicales. Ce dispositif servira de capteur, retransmettant en temps réel les informations sur les lieux et les moments où une œuvre musicale est jouée. « Ce boîtier permettra au BUTODRA d’avoir des chiffres fiables pour faire ses répartitions de manière juste », a expliqué A’salfo lors de la présentation de cet outil.
La gestion des droits d’auteur au Togo est souvent critiquée pour son manque de transparence et d’efficacité. De nombreux titulaires de droits se plaignent de ne pas être correctement rémunérés pour la diffusion de leurs œuvres. Selon A’salfo, cette solution numérique est « une opportunité pour les auteurs et compositeurs africains de profiter de la digitalisation ». Il souligne que ce dispositif permettra à l’Afrique de ne plus être « en marge de la digitalisation ».
Le Directeur général du BUTODRA, Komla Edjidomele, a salué cette initiative et exprimé sa satisfaction face à cette innovation. Il a affirmé que le groupe GMC a été invité après avoir présenté cette solution à Abidjan, où elle a suscité l’enthousiasme. « C’est une solution automatisée qui collectera automatiquement tous les programmes diffusés et les renverra directement à un serveur au BUTODRA », a-t-il précisé.
A’salfo a encouragé les artistes africains à se mettre au diapason des pratiques internationales en matière de gestion des droits. « Aujourd’hui, on ne peut pas faire une œuvre sans y insérer des métadonnées. Cela facilitera la répartition équitable des droits d’auteur », a-t-il insisté. Ce dispositif pourrait bien représenter une révolution pour les créateurs togolais.