Lomé : un colloque international revisite l’héritage du Général Eyadéma
Un colloque international en mémoire du Général Gnassingbé Eyadéma, figure clé de l’histoire togolaise, s’est ouvert le 3 février 2025 à Lomé. Cet événement, présidé par la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé, a rassemblé des personnalités politiques, institutionnelles et universitaires du Togo et d’autres pays africains. Les échanges ont porté sur l’héritage du Général Eyadéma, notamment son rôle dans la consolidation de l’unité nationale et la promotion de la paix en Afrique.
Le Professeur Kadanga Kodjona, président du comité scientifique, a mis en avant l’impact du Général Eyadéma sur la stabilité du Togo. « Son engagement dès les premières heures de son mandat a permis de jeter les bases d’un pays rassemblé autour de valeurs de paix et de cohésion sociale », a-t-il déclaré. Les discussions du colloque ont été organisées autour de deux thématiques majeures : son action pour la paix en Afrique et son parcours de soldat devenu chef d’État.
Un panel, animé par Maître Robert Dossou du Bénin, a permis de revenir sur l’influence du Général Eyadéma dans la résolution de crises régionales. Des experts ont souligné son rôle clé dans la médiation des conflits au Tchad, au Liberia et en Côte d’Ivoire. Le Professeur Dandi Gnamou a mis en avant sa contribution à la création de la CEDEAO, renforçant ainsi l’intégration régionale et la paix en Afrique de l’Ouest.
Toutefois, l’héritage du Général Eyadéma reste sujet à débat. Si certains louent son action stabilisatrice et ses efforts diplomatiques, d’autres critiquent les aspects autoritaires de son régime et les limites de ses réformes économiques. Le Professeur Mamadou Bamba a rappelé son implication dans les accords de Lomé de 2003, qui ont facilité la sortie de crise en Côte d’Ivoire, soulignant son rôle de médiateur infatigable.
Ce colloque a permis de mettre en lumière l’impact du Général Eyadéma sur la scène politique africaine. Né en 1935 à Pya, il a gravi les échelons de l’armée avant de prendre la tête du pays en 1967, dirigeant le Togo jusqu’à son décès en 2005. À travers cette rencontre, les organisateurs ont voulu souligner l’importance de son action en faveur de la paix et de la diplomatie dans la sous-région.
